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Sophie Winter

Ma détox digitale (1)

Dernière mise à jour : 23 sept. 2023


En ce mois de mai 2023, j’ai eu envie de débuter deux détoxs : le sucre blanc et les écrans. Pour la première, cela ne m’est pas trop difficile, sachant que je mange très peu sucré à la base et que je m’accorde tout de même mon petit demi carreau de chocolat à la fin de chaque repas. En revanche, la détox digitale est bien plus complexe, et c’est pour cette raison que je voulais partager ceci avec vous aujourd’hui, afin de vous donner des pistes si un jour l’envie vous prenait également de vous détacher des écrans.


Déjà, d’où m’est venue cette idée ? C’est en écoutant un podcast (je n'arrive plus à retrouver lequel, désolée) que j’ai entendu l’invité dire cette phrase qui m'a énormément marquée : "Je suis accessible, mais non disponible". Pour ma part, je suis accessible et disponible tout le temps, notamment via WhatsApp. Habitant à l'étranger, j’utilise cette application depuis très longtemps car cela m’a énormément simplifié la vie pour discuter avec mes proches en France. De ce fait, WhatsApp est devenu le gestionnaire de mes journées, m’aidant à m’organiser au quotidien pour mille petites choses. Soyons honnête, je reçois une énorme quantité de messages chaque jour, que je lis quasiment instantanément. C’est à la fois utile et usant.


En faisant des recherches sur la détox digitale, j'ai découvert la notion de FOMO (Fear of Missing Out), qui veut littéralement dire "La peur de rater quelque chose". Je me suis rendue compte que je connaissais bien ce concept sans avoir pu mettre un nom dessus, puisque c’est ce qui m’encourage à me connecter 100 fois par jour sur WhatsApp. Idem pour un forum d’enseignant que j’adore, ou pour les réseaux sociaux (FB et Insta) où je passe par réflexe à chaque petit temps mort du quotidien.


Je dois vous avouer que lorsque j’ai fait le constat amer de ma relation aux écrans, j’ai un peu pris peur. Très bien, me suis-je dit, si c’est comme ça, je me déconnecte de tout ! Sauf que…


N’oublions pas que Meta, le cher propriétaire des réseaux sociaux les plus connus, dépense un argent fou chaque année pour trouver comment nous rendre dépendants, en créant des effets de récompenses immédiates qui nous rendent complètement accro. Tenter de se déconnecter brutalement signifie perdre ces récompenses du jour au lendemain, ce qui est très déstabilisant. On peut vite ressentir un manque, voire un sentiment de vide particulièrement pénible. Et pour moi, qui ai tenté plusieurs fois de limiter les écrans par le passé, cela s'est toujours terminé par un effroyable constat d’échec.





Cette fois-ci, j'ai décidé de m'y prendre autrement. J’ai réfléchi vraiment sérieusement à ce qui est indispensable et que je souhaite garder, à ce que je peux réduire et à ce que je peux carrément supprimer.


Dans l’indispensable, c’est facile, il me reste mon travail. Six heures par jour, j'écris mes romans sur mon ordinateur. Je ne peux pas réduire ce temps, qui me sert de gagne-pain.


Dans ce que je peux diminuer, j’en ai trouvé de deux sortes : ceux qui sont utiles et ceux qui m’apportent de la joie. Dans les utiles, on retrouve WhatsApp, mais également Google Maps, Waze, la météo etc… Pour la joie, j’ai répertorié les sites où j’aime passer pour lire des articles précis, ou bien des émissions de podcasts ou vidéos que j’apprécie (Secrets d’Histoires, certains documentaires sur Netflix…). J’ai choisi de garder ces écrans-là en les diminuant drastiquement, notamment WhatsApp que j’ai mis en sourdine.


Dans ce que je peux supprimer, j’ai choisi de placer le forum d’enseignant et un groupe Discord d’auteurs indépendants. Pour m'aider à ne plus regarder par réflexe, je me suis complètement déconnectée. Mon mot de passe n'est pas facile à retrouver et je ne le connais pas par cœur, ce qui est assez efficace pour réussir à lâcher.


Et les réseaux sociaux, me direz-vous ? Est-ce que je peux placer Facebook et Instagram hors des indispensables, sachant qu'ils me sont très utiles pour faire connaître mon travail et rencontrer de nouveaux lecteurs ? Et si je les diminue, vais-je m’exclure toute seule du réseau professionnel que j’ai eu tant de mal à créer ? Mais si je conserve mes comptes, comment faire pour ne pas être inévitablement attirée par le chant des sirènes m'emmenant inévitablement vers LE tuto que je ne peux absolument pas rater. Les réseaux sociaux, c'est vraiment le dernier point qui me pose question dans cette détox que je souhaite vraiment réussir cette fois-ci, afin que cela devienne un véritable élan de vie, et non un passage pour me donner bonne conscience. En attendant de trancher, j'ai décidé de n'y aller qu'une seule fois par jour, à heure plus ou moins fixe. Et devinez quoi ? Je n'ai rien raté de vraiment important ! ;-)


Cela fait maintenant 8 jours que je fais cette détox et je commence enfin à trouver un équilibre. J'ai lu énormément de bons conseils sur le site Prioriser & Profiter que je vous recommande (ce n'est absolument pas sponsorisé mais je me suis également inscrite à un de ses programmes, qui est -50% jusqu'à la fin du mois de mai 2023). J'y ai notamment découvert que la réussite de cette détox, c'est de trouver des activités qui nous plaisent tellement qu'on en oubliera progressivement de se jeter sur les écrans. De ce fait, la détox n'est pas punitive, mais devient constructive. C'est une notion qui me plaît beaucoup et que je vais creuser pour la suite de ma détox.


Et de votre côté, avez-vous déjà tenté de faire une détox digitale ? Si oui, y êtes-vous arrivés facilement ?


Affaire à suivre dans un mois, où je vous partagerai mon premier bilan...

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